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TPE 2016 : L'influence des NTIC sur la socialisation primaire.

 

La construction identitaire des jeunes

D'après l'ACELF (Association canadienne d'éducation de la langue française), la construction identitaire serait un processus au cours duquel la personne se définit et se reconnaît par sa façon de réfléchir, d’agir et de vouloir dans les contextes sociaux et l’environnement naturel où elle évolue. La socialisation, quand à elle, est le processus d'intégration à la société, l'apprentissage de la vie de groupe.

Les nouvelles technologies ont un rôle primordial à jouer dans la socialisation des jeunes. Effectivement, l'usage des moyens de communication que sont le téléphone mobile et l'Internet permet aux adolescents de communiquer entre eux, en utilisant un langage particulier, tout en échappant au regard des adultes.

Tout individu a besoin de communiquer, notamment les adolescents qui sont en train de construire leur avenir. Selon une enquête menée par le ministère de la culture et de la communication, en 2012, environ 8 ménages sur 10 disposeraient d'une connexion internet

     Pour cette classe d’âge, l’autonomie et l’individualisation (processus consistant pour l'individu de s'approprier sa vie et à ne dépendre que de ce que il lui semble juste pour agir.) sont des besoins primordiaux. L’adolescence est donc une période de construction de soi à côté de la sphère familiale et du monde des adultes. C'est aussi un âge où le sentiment d'appartenance à un groupe de pairs (groupe d'individus appartenant à la même position sociale, et qui sont égaux en droits) est particulièrement recherché. C'est au cours de la première adolescence, qui corresponds au début de la puberté, que s'effectue le détachement progressif des premiers liens, les liens parentaux.

     Le lien social, qui est ce qui rattache les individus et les groupes les uns aux autres entre pairs, devient fondamental dans la construction identitaire des jeunes. Grâce aux réseaux sociaux, les jeunes disposent d'un lien social plus ouvert.

Prenons par exemple la théorie du « Petit monde » qui est l'hypothèse que chacun puisse être relié à n'importe quel autre individu par une courte chaîne de relations sociales. Ce concept donna naissance, après l'expérience du petit monde, conduite en 1967 par le psycho-sociologue Stanley Milgram, au concept de « six degrés de séparation ». Celui-ci suggère que deux personnes, choisies au hasard parmi les citoyens américains, sont reliées en moyenne par une chaîne de six relations. Or, en novembre 2011, Facebook publie, en partenariat avec l'Università degli Studi di Milano, une étude traitant du sujet du petit monde. Celle-ci est basée sur un échantillon de 721 millions de personnes (soit l'ensemble des utilisateurs du réseau social, à cette époque). On y apprend que, désormais, chaque personne est reliée en moyenne par une chaîne de 4,74 relations.

     Ce qui nous amène aux blogs et aux réseaux sociaux qui permettent de se présenter à l’autre, d’exister et de se construire une identité, qu'elle soit réelle ou qu'elle soit fausse. Les outils numériques remplissent une fonction de construction identitaire au cours d’une période où le « je » n’existe presque exclusivement que par le regard des autres.

L’observation des pratiques juvéniles des blogs et des réseaux sociaux, montre que le mot d’ordre de cette construction identitaire numérique est de ne pas rester invisible et non identifiable dans la masse. Les jeunes tentent tant bien que mal de se fondre dans la masse, d’être à la fois semblables et diffèrents. Enfin, l’auto-publication sur les blogs et sur les réseaux sociaux, s’avère manifester un besoin et un désir de se construire, de s’exprimer et de s’affirmer selon Dominique Cardon et Hélène Delaunay. L’auto-publication permet donc une construction identitaire : Exister « numériquement » semble plus aisé lorsque l’identité «réelle» demeure peu développée.

Représentation du concept des "six degrés de séparation "

© 2016, par Zineb Aalim et Clémence Pasquereau. Créé avec Wix.com

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